Organes: Péritoine - Le promoteur: Hospices Civils de Lyon (HCL)

Étude IPOXA : étude de phase 1-2 visant à évaluer la tolérance de l’administration intrapéritonéale d’oxaliplatine en association avec une chimiothérapie systémique de type FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale de résécabilité incertaine. La carcinose péritonéale est une extension locorégionale dans le péritoine des cancers primitifs rares du péritoine ou plus fréquemment de l’extension à distance des cancers d’origine digestive (colorectal ou gastrique) ou gynécologique (ovarienne, tubaire ou endométriale). La carcinose péritonéale est différente d’autres métastases par rapport à l’origine et à la réponse aux traitements. La carcinose péritonéale est présente dans le 25 à 35% des cancers du colon-rectum et le pronostic est défini par les possibilités de résection chirurgicale. L’administration d’une chimiothérapie à base d’oxaliplatine par voie intrapéritonéale pourrait augmenter le taux de réponse des lésions péritonéales qui ne sont pas sensibles à la chimiothérapie administrée par voie intraveineuse. L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance de l’administration intrapéritonéale d’oxaliplatine en association avec une chimiothérapie systémique de type FOLFIRI et du bévacizumab chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale de résécabilité incertaine. Dans la 1ere partie de l’étude, tous les patients recevront une première cure par l’oxaliplatine par voie intrapéritonéale (IP) en administrations répétées en escalade de dose (6 niveaux de dose) associé à au traitement FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Dans la 2ème partie de l’étude, tous les patients recevront 3 cures supplémentaire par l’oxaliplatine en IP à la dose déterminée lors de la 1ère partie, associé au traitement FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Les patients ayant une maladie opérable après ce traitement recevront une cure de chimiothérapie FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) sans bévacizumab puis ils auront une chirurgie de cytoréduction 4 semaines après. Les patients ayant une maladie non opérable recevront 4 cures de chimiothérapie FOLFIRI et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Si après ce traitement les patients ont une maladie résécable, ils auront une chirurgie de cytoréduction après être rester 6 semaines sans chimiothérapie. Les patients seront suivis un mois après la fin du dernier traitement de chimiothérapie et/ou ils auront un suivi des complications post-opératoires jusqu’à 90 jours après la chirurgie de cytoréduction.

Essai ouvert aux inclusions

Étude 69HCL17_0239 : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance du bévacizumab en association avec une chimiothérapie à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’irinotécan, en péri-opératoire chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale traitée par chirurgie de cytoréduction et chimiohyperthermie intrapéritonéale. Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. Il touche le côlon et le rectum et se développe lentement pendant 5 à 10 ans avant de s’étendre à d’autres parties du corps. Le cancer colorectal peut former des métastases, notamment dans le foie ou les poumons s’il n’est pas détecté à temps. La carcinose péritonéale représente une localisation métastatique des cancers colorectaux. La carcinose péritonéale est le second site métastatique après le foie des cancers colorectaux. Le traitement curatif de la carcinose péritonéale comprend une chimiothérapie administrée avant et après une intervention chirurgicale. Le bévacizumab est un anticorps qui bloque la fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tissus cancéreux, participant ainsi à la résorption et l’élimination des tumeurs, qui se trouvent privées d’apports nutritifs et d’oxygène. L’ajout d’un traitement par bévacizumab au traitement curatif standard par chimiothérapie et intervention chirurgicale pourrait augmenter l’efficacité du traitement et limiter le risque de récidives. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du bévacizumab associé à une chimiothérapie à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’irinotécan, administré avant et après une intervention chirurgicale et une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale à base d’oxaliplatine chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale. Les patients recevront une chimiothérapie à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’irinotécan tous les 15 jours, associée à du bévacizumab le premier jour de chaque cure de 2 jours. Le traitement sera répété toutes les 2 semaines jusqu’à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. En cas de réponse à la chimiothérapie, une chirurgie de cytoréduction sera effectuée après la 6e cure. Les patients recevront ensuite une dose d’acide folinique et de 5-fluorouracile, suivie d’une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) à base d’oxaliplatine. Au moins 28 jours après la chirurgie et la CHIP, les patients recevront un traitement par bévacizumab et par chimiothérapie identique au traitement administré avant l’intervention chirurgicale. Les patients seront revus pendant le traitement précédant et suivant la chirurgie et 6, 12, 18 et 24 mois après la chirurgie lors de visites de suivi incluant notamment une évaluation morphologique par un scanner thoraco-abdominal pelvien, un examen clinique, un bilan biologique et hépatique.

Essai abandon